Moustique tigre : agissons ensemble !

Pas d’eau stagnante : pas de moustique tigre !

Espèce invasive originaire d’Asie, le moustique tigre a trouvé, dans les grandes villes françaises, les conditions favorables à son installation durable. Bien plus petit qu’une pièce d’un centime, noir rayé de blanc sur tout le corps, le moustique tigre reste sur le site où il a été pondu et ne s’en éloigne pas au-delà d’une centaine de mètre : ce qui signifie que le moustique tigre qui vous pique est né chez vous ou dans votre proche voisinage. Piquant de jour comme de nuit, il est plus actif de mai à octobre mais ne disparaît jamais complètement.


Voilà plus d’une trentaine d’années qu’Aedes albopictus (ou moustique-tigre) est présent en Europe occidentale : identifié en Albanie dès 1979, il est présent, notamment, en Italie depuis le début des années 1990. Depuis sa zone d’origine, le sud-est asiatique, il a essaimé à la surface de la planète à la faveur du commerce international, en particulier des pneumatiques usagés.

En 18 ans, soixante et onze départements colonisés

Un autre problème est, ensuite, celui de son extension de proche en proche par des moyens très classiques : les transports individuels et collectifs. Car le moustique-tigre Aedes albopictus prend la voiture, le train ou l’autobus (entre autres)… C’est comme cela qu’il a franchi la frontière franco-italienne, en 2004 / 2005, du côté de Menton (Alpes-Maritimes), et qu’il a commencé à coloniser des territoires entiers. Après seize années, il a été identifié, fin 2022, dans 71 départements métropolitains, dans des proportions variées. Il est désormais bien implanté en Corse, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Occitanie, particulièrement en ex-Languedoc-Roussillon. Il remonte la vallée du Rhône, à l’est, et le littoral atlantique, à l’ouest. Il a été trouvé jusqu’en région parisienne et en Alsace.

Présent en ex-Languedoc-Roussillon

C’est depuis 2011 / 2012 qu’il a commencé à investir l’ex-Languedoc-Roussillon, par le département du Gard. Fin 2022, il était installé dans 259 commune gardoises (dont Nîmes et Alès), 255 communes héraultaises (dont Montpellier, Sète et Béziers), 179 communes audoises (dont Narbonne et Carcassonne), 147 communes dans les P-O (dont Perpignan). Son extension continue vers le sud-ouest, puisqu’on le trouve aussi, à des degrés divers, dans les treize départements d’Occitanie…, jusqu’en Nouvelle-Aquitaine et au-delà.

Les manières concrètes de se prémunir du moustique-tigre

Les femelles du moustique-tigre Aedes albopictus pondent leurs œufs à sec, sur la paroi ou le rebord d’un récipient ou objet incurvé pouvant recueillir de l’eau, et/ou à la limite d’un niveau d’eau. À partir du milieu du printemps, lorsque les conditions climatiques sont favorables, les œufs éclosent dès qu’ils entrent en contact avec de l’eau (pluie, arrosage…) : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, deviennent, après nymphose, des moustiques adultes et… piqueurs. Important : ce phénomène se produit avec des eaux propres comme sales.

Gîtes larvaires : un peu partout chez soi

Les « gîtes » de reproduction du moustique-tigre Aedes albopictus sont très souvent de micro dimension (à partir de quelques millilitres seulement), toujours en milieu urbain ou périurbain, jamais en milieux naturels humides ouverts. C’est une foultitude de petites collections d’eau artificielles telles que :

  • seaux, vases, soucoupes.
  • fûts, citernes, récupérateurs d’eau.
  • chéneaux et gouttières, bondes et rigoles.
  • pneus, boîtes de conserve.
  • et tout petit réceptacle d’eaux pluviales ou domestiques à découvert.

Ces « gîtes » de reproduction sont, en grande partie, « fabriqués » par l’Homme. Ils se trouvent, pour 80 % d’entre eux, au sein des domiciles privés : cours, jardins, terrasses, balcons… Il est impossible de les recenser tous et de les traiter systématiquement à l’état larvaire, car ils pullulent et sont aléatoires dans l’espace et dans le temps.

Pas d’eau pour les moustiques
Alors, si vous êtes dans cette situation, ne tergiversez pas : la façon la plus efficace de se protéger de ces nuisances en amont, c’est ranger, curer, protéger, couvrir (toiles moustiquaires) ou évacuer les eaux stagnantes. Ou, mieux encore : chaque fois que possible, supprimer physiquement ces gîtes. Et convaincre son voisinage de faire de même, car agir isolément n’est pas suffisant. Il faut se mobiliser collectivement.


Privé d’accès à l’eau, le moustique-tigre ne se reproduit pas.
« Zéro éclosion, zéro invasion ! »

Dès le mois d’avril, inspectez votre jardin ou votre terrasse de fond en comble pour supprimer, protéger ou traiter toutes les sources d’eaux stagnantes. Tour d’horizon des gestes à adopter.

>>retrouvez le dépliant pour adopter les bons gestes

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